L'illusion de la " bonne mort ", ou la pathologie de l'imaginaire.
                    Revue ETHIQUE & SANTE. Éthique et santé (2018) 15, 232—236.
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                    Auteurs :
Roland Chvetzoff, PhD (1)(3) – Gisèle Chvetzoff, MD, PhD (2).(1) Cabinet LATITUDE SANTE, 38460 Trept.
(2) Centre Léon Bérard, Département Interdisciplinaire de Soins de Support du Patient en Oncologie (DISSPO), 69373 Lyon.
(3) Faculté de philosophie université Lyon 3, Institut de Recherches Philosophiques de Lyon (IRPhil), 69007 Lyon.
Résumé :
L'illusion de la " bonne mort ", ou la pathologie de l'imaginaire.
                        La question de la « bonne mort » et des moyens pour y parvenir (soins palliatifs, sédation
                        profonde, euthanasie, suicide assisté) nourrit les nombreuses conférences citoyennes organisées
                        en 2018 par les États généraux de la Bioéthique. En filigrane de ces questions, apparaît le
                        paradoxe fondateur de la médecine : demander à un médecin ou à un soignant, dont la mission est
                        de lutter contre la nature pour guérir et prolonger la vie de son malade, d’abréger ou d’aider à
                        abréger la vie au nom d’une « bonne mort ».
                        Dans notre société démocratique sécularisée, le concept de mort bonne véhicule avec lui des
                        images et un imaginaire qui appellent à la méfiance et à la prudence face aux institutions et
                        autorités qui prétendent rendre l’humanité meilleure.
                        Réduire cette discussion à une rhétorique sophistique reviendrait à tuer les débats et in fine à
                        affaiblir la démocratie.
                    
Mots clés :
Euthanasie ; Fin de vie ; Éthique ; Éthique ; Imaginaire.
